Voyage de mémoire dans le Camp des Milles.

Dans le cadre de l’EPI, Histoire, Français, Musique les élèves de 3e sont partis en tgv à Aix en Provence pour un voyage de mémoire dans le Camp des Milles.

Petit historique.  
Ce lieu était une tuilerie (bâtiment classé au patrimoine car premier bâtiment industriel en béton armé).
En 1939, le lieu est réquisitionné car le gouvernement de la IIIe République décide d’interner les sujets allemands qui avaient fuit la montée du nazisme et s’étaient installés en France. Ils ont alors été considérés comme « sujets ennemis » au moment de l’entrée en guerre en 39.  C’est la phase dite « d’internement « du camp sous commandement militaire français. On y retrouve pour la plupart des artistes et des intellectuels. Juin 40 la France est occupée, Pétain signe l’armistice et fonde le Régime de Vichy. La France entre dans la voie de la collaboration et le camp devient un camp de transit vers la déportation dans les camps de concentration du nord du pays. On y emprisonne les opposants aux régime de Vichy. Puis le camp devient un camp de déportation vers les camps de la mort cachés en Pologne. Ce sont les juifs victimes des rafles de Marseille qui sont internés ici à partir de 1942. 7 convois les conduiront vers une mort assurée dans des conditions de déportation terribles enfermés à 80 dans des wagons à bestiaux prévus pour 40 personnes, sans eau ni nourriture. Les femmes, les enfants, les vieillards et les plus faibles ont été gazés dès leur arrivée à d’Auscwitz-Birkenau. Les valides sont allés dans le camp de concentration pour y travailler, nombreux sont ceux qui en sont morts mais quelques uns ont survécu et ont témoigné. Ce sont ces témoignages et leur action qui a permis la création de ce lieu de mémoire depuis 2012. Ce sont ces témoignages que les élèves découvrent le matin. Le camp après guerre est redevenu une usine de tuiles avant sa fermeture et sa reconversion.

Nous avons visité le complexe dans la matinée avec un guide (rappels historiques, vie des internés, etc). repas dans la cour du camp. La matinée se termine par un film sur les mécanismes qui mènent à un génocide. 3 panneaux retracent simultanément les rouages du génocide arménien, de la Shoah et plus récemment du Rwanda.  C’est le volet dit « réflexif » au cours duquel les élèves doivent s’interroger sur ces rouages. Le film met au jour le moment où chacun doit se positionner vers la collaboration, la résistance ou la neutralité mais qui est aussi une forme d’acceptation des mécanismes qui mènent au génocide. L’après midi étude par groupe des dessins de certains prisonniers célèbres (Springer, Bellmer, ernst, Wols).

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